Buenos aires es una papa

(Buenos Aires c’est épatant)

Letra de Camilo Darthés
Música de Enrique Delfino
Compuesto en 1928

Versos cantados por primera vez en la revista «Paris aux nues», estrenada en
el teatro Opera de Buenos Aires, el 15 de julio de 1928, por Marthe Berthy,
estrella del Moulin Rouge paresino.

Quand je me suis embarquée pour l’Argentine,
j’étais pour mes parents la p’tite Titine.
Maintenant, voici, c’est drôle, j’ne comprend pas!
Tout le monde ici m’appelle ‘la Porotá’.
Pour dire parler, maintenant je dis ‘chamuyo’;
au lieu de dire un franc je dis un ‘grullo’.
A mon fiancé je l’appelle ‘un gran bacán’.
Oh, Buenos Aires, messieurs, c’est épatant!

C’est épatant
comme nous changeons.
Ici l’amour
c’est l’metejón.
C’est épatant
et bien, voilá,
en Argentine
on dit comme ça.

J’ai appris cette langue a peine dans une semaine
et ils m’ont changée, c’est triste, tout de même.
Pour dire le lit je dis ‘la catrera’,
pour dire sortir il faut dire ‘espiantá’.
Le pain a table je l’appelle ‘marocco’;
quand j’ai mal a la tête, ‘me duele el coco’.
Je dis la ‘guita’ au lieu de dire l’argent…
Oh, Buenos Aires, messieurs, c’est épatant!